DÉTROIT, les podcasts de Philippe Guiguet Bologne. Aujourd’hui il reçoit Saïd Messari, plasticien de Tétouan.
Écoutez donc ! Saïd Messari est un plasticien de Tétouan. Il habite cependant à Madrid depuis les années 80, ville où il s’était rendu pour poursuivre ses études d’art à l’Université Complutense puis préparer les cours monographiques de troisième cycle de doctorat à l’Université Autónoma, après avoir remporté son diplôme de l’École des Beaux-Arts de Tétouan.
S’il fut un créateur de fresques murales à l’heure de la movida et de la transition post-franquiste, sa formation lui permit de travailler pour Artdéco en tant qu’estampiste puis graveur, où il cultiva la rigueur et l’exigence que nécessitent les techniques de création sur papier. Artiste qui œuvre avec volontarisme sur les problématiques de son temps, de l’environnement à la mémoire 2.0, il a aussi profité de la création et du succès du Salon Stampa pour mieux faire connaître la singularité de son univers et l’universalité et la poésie du papier. Désormais, il ne travaille plus que sur ce support, d’une façon écologique, gravant des œuvres décadrées, des camées texturisés, des sculptures formées de livres découpés. Saïd Messari est un artiste tout en délicatesse, en finesse, en sensibilité : littéraire, papier oblige. Il a montré son travail à travers le monde, s’illustrant en 2000 avec Dépliant de Barcelone, Série paraboles 2001-2003 (2003), puis avec ses expositions Paraboles et Puzzles, Mémoire de papier, Métamorphoses du papier et, en 2020 et 2021, Fragilité du papier et Mémoire écrite. Saïd Messari fait preuve d’un militantisme pour le support papier comme il s’engage pour un monde plus acceptable et vivable. Il expose ses œuvres régulièrement à Tanger, à Gallery Kent, où il participe cette fin d’année à l’exposition collective Im’press, réalisée en bonne intelligence avec le salon Stampa madrilène.
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