Le 28 avril dernier Stéphanie Gaou des insolites invitait Yannick Haenel à Tanger au Riad Mokhtar pour parler de son travail d’écrivain. A cette occasion j’ai eu le plaisir de poser quelques questions à cet auteur talentueux, sensible et d’une grande gentillesse sans me douter qu’il serait nominé pour le Goncourt et qu’il recevrait finalement le Prix Médicis 2017.
Grâce à l’entregent et au flair littéraire de Stéphanie Gaou des insolites, les Tangérois ont pu découvrir Yannick Haenel lorsqu’il est venu parler de son travail au Riad Mokhtar le 28 avril dernier.
« Le festin nu », « Only lovers left Alive », les errances de Burroughs et Kerouac étaitent ses principaux marqeurs de Tanger. Aujourd’hui s’ajoutent les insolites, le Détroit et la kasbah de Tanger…
Lors de sa venue dans la ville du Détroit il venait de terminer « Tiens ferme ta couronne » qui sortira en septembre. Avec cet ouvrage, il est malheureusement passé à deux doigts du Goncourt et a reçu le 9 novembre dernier le Prix Médicis.
Lors de cette rencontre du Riad Mokhtar, il offrira en avant première aux Tangérois présents une lecture du premier chapitre de « Tiens ferme ta couronne ». C’était un scoop…
A 50 ans, l’auteur de « Cercle » et de « Jan Karski » est récompensé pour un roman fou et étonnamment drôle, sur un « loser » à la recherche de la beauté.
« Tiens ferme ta couronne » (Gallimard) est un grand roman inspiré, à la fois habité par le feu sacré de la littérature, et porté par l’amour du cinéma. C’est l’histoire d’un scénario impossible sur la vie de l’auteur de Moby Dick : The Great Melville. Le narrateur se rend à New York pour rencontrer Michael Cimino, dîne à Paris avec Isabelle Huppert, a droit à une visite particulière du Musée de la chasse…
La première phrase du roman annonce clairement l’esprit de cette aventure, fête de l’excès. « A cette époque, j’étais fou », confie le narrateur. Lorsque le récit commence, cela ne va pas très fort dans sa tête ni dans sa vie. « Je suis de ceux qui voudraient participer à l’ivresse du ciel ; et la pesanteur m’écrase », explique-t-il. Solitaire reclus dans un studio parisien de 20 mètres carrés, ce bavard alcoolique flirte avec les états limites…
Yannick Haenel est notamment le fondateur de la revue littéraire Ligne de risque, avec Frédéric Badré, mort en 2016, et François Meyronnis.
« Tiens ferme ta couronne » est en vente aux insolites au prix de 260DH
Les insolites
28, rue Khalid Ibn Oualid
Tanger
Paul Brichet