Rencontre avec Rachid Tafersiti le vendredi 8 février à 18h30 à l’Hôtel Continental (Dar Baroud) pour la nouvelle édition de son livre : Tanger, réalités d’un mythe. Le mythe résiste. Aux éditions Zarouila.
Quinze ans après la sortie de la première édition de son livre de fond sur Tanger. Rachid Tafersiti sort une nouvelle édition qui est enrichie de nouvelles illustrations et d’un chapitre supplémentaire consacré à l’immense et rapide développement de la Cité du Détroit.
Rachid Tafersiti : l’écrivain qui veille au patrimoine dans un Tanger en plein développement
A 68 ans, Rachid Tafersiti refuse toujours de se dire écrivain. Ce Tangérois a pourtant écrit une dizaine d’ouvrages sur Tanger et sa région (Tanger, cité de rêve, 2002). Il a publié un livre sur Mohamed Choukri et Tanger : l’Ecrivain et sa ville (1998). Il est l’auteur d’un récent roman sur sa cité natale (Retour à Tanger, 2009). Mais rien n’y fait. Rachid connaît trop bien le passé littéraire tangérois pour prétendre entrer au Panthéon. « Je suis un amoureux de ma ville. Cette passion, je l’ai héritée de mon père et j’essaie de la transmettre », explique-t-il, modeste.
Pendant des années, Rachid a promené sa silhouette dans la ville. Il en connaît les histoires antique, arabe et européenne et a collaboré, dès les années 1970, à des revues locales.
En 1988, il créa l’association Al Boughaz (Le Détroit) dont la vocation est de « préserver le patrimoine historique unique de Tanger ». Dans son livre intitulé Tanger, réalité d’un mythe publié en 1998), il écrivait :
« Mon rêve se poursuit et je constate que les sites historiques ou ayant une valeur culturelle sont épargnés. Le Gran Teatro Cervantes, devenu musée, a été rénové et grouille d’activités […]. Le musée Forbes (Dar Mendoub), unique au monde, n’a pas été vendu et continue à drainer des visiteurs venus des quatre coins du monde…
Quelle déconvenue, Le Cervantés se détruit, malheureusement, à vue d’oeil et attend toujours la subvention miracle qui viendra, enfin, le rénover. Le fameux musée Forbes est devenu propriété du Royaume et sa nouvelle vocation est d’accueillir les hôtes de marque de la Monarchie. Au final c’est plutôt bien, le Palais Forbes continue d’exister dans les meilleures conditions mais il est fermé au public…
Le Café Hafa, frère jumeau de celui de « Sidi Bou Saïd » à Tunis, continue à résister aux tentations. Paul Bowles et Juan Goytisolo ne l’ont jamais quitté et sur leurs traces, de jeunes artistes continuent à affluer en ces lieux qui n’ont rien perdu de leur charme. La vue sur le détroit reste imprenable.
Oui la vue est toujours imprenable sur le Détroit mais plus sur le port de Tanger depuis que BHL lors de la construction de sa maison mythique décorée par grande décoratrice et défunte Andrée Putman a élevé, égoïstement, un mur qui le protège des regards indiscrets de ceux qui scrute le détroit et le port avec amour ou rêve à la grande évasion…
De nombreux sites historiques ont été classés et figurent sur les guides touristiques. Les visiteurs continuent à admirer avec plaisir la vue du port à partir de la nécropole phénicienne de Hafa, après avoir traversé le site verdoyant du stade du Marshan ».
Oui des choses ont été faites, belles et moins belles… Mais la plage sauvage et quelque peu insalubre a été remplacé par la route de la Corniche. La station d’épuration a été construite pour le bien de l’océan. Tout près de la place du Méchoir, la tour de l’ancien et fabuleux palais de Vidal s’écroule et entrainera peut être bientôt la muraille… Au loin le port se transforme en marina internationale des temps modernes. Un téléphérique est même prévu pour relier le port à la place du Méchoir. Sous Bouknadel, quartier historique et populaire de Tanger, que la rumeur promet à la démolition, le nouveau port de pêche se construit jour et nuit…
En 2013, Rachid Tafersiti remet l’ouvrage sur le métier et sort une nouvelle édition:
« Tanger, réalités d’un mythe. Le mythe résiste » qui resituera, espérons le, la véritable et nouvelle direction prise par le Tanger des années 2010…
Pour le savoir, allez écouter Rachid Tafersiti et acheter son nouveau livre vendredi prochain.
A l’Hôtel Continental de Tanger – Dar Baroud – Tanger
Si la question m’était posée,je libèrerais ansi mon esprit:
oui,le mythe résiste parce qu’au Morocco Club flotte déjà un parfum d’excentricité qui rappelle la grande époque internationale de la “Perle du détroit”,oui le mythe résiste puisque « à Tanger tout va bien », oui le mythe résiste puisque « A Passage to Tangier » nous invite à renouer avec les fondamentaux,le « hand- made » artisanal,les matériaux nobles,les tissus,les saveurs..
Le mythe résiste parce que,non,Tanger,n’est pas QU’UN village,son incroyable histoire,ses paradoxes,les richesses de son passé sont les racines de son devenir .
Oui le mythe résiste parce que les amoureux de Tanger ont une conscience éclairée de tous ses trésors,de toute sa magie,de tous ses dangers…
A bientôt de vous lire dans un compte-rendu de l’intervention de Rachid Tafersiti..
Merci de votre commentaire pertinent et intéressant. Paul
Si la question m’était posée,je libèrerais ansi mon esprit:
oui,le mythe résiste parce qu’au Morocco Club flotte déjà un parfum d’excentricité qui rappelle la grande époque internationale de la “Perle du détroit”,oui le mythe résiste puisque « à Tanger tout va bien », oui le mythe résiste puisque « A Passage to Tangier » nous invite à renouer avec les fondamentaux,le « hand- made » artisanal,les matériaux nobles,les tissus,les saveurs..
Le mythe résiste parce que,non,Tanger,n’est pas QU’UN village,son incroyable histoire,ses paradoxes,les richesses de son passé sont les racines de son devenir .
Oui le mythe résiste parce que les amoureux de Tanger ont une conscience éclairée de tous ses trésors,de toute sa magie,de tous ses dangers…
A bientôt de vous lire dans un compte-rendu de l’intervention de Rachid Tafersiti..
Merci de votre commentaire pertinent et intéressant. Paul