Le phare du Cap Spartel fêtes ses 150 ans. Ce cap est la porte d’entrée sur l’Atlantique quand on vient du détroit de Tanger et de la méditerranée… Là se dresse un phare pour marquer le passage et indiquer la route aux navigateurs qui passent par cette voie maritime depuis des millénaires… Dans les temps anciens c’était le cap du cimetière des bateaux car la zone avec ses hauts fonds et ses rochers est toujours très dangereuse.
Le promontoire domine la mer à une altitude de 315 m et bénéficie d’une forte pluviosité favorable à la végétation. Dans l’Antiquité, le cap Spartel s’appelait le cap Ampelusium, ou cap des Vignes. Sous le promontoire, les vagues de l’océan Atlantique ont creusé des cavernes, où les habitants de la région venaient autrefois tailler des meules. Aujourd’hui, ces spectaculaires « grottes d’Hercule » sont une attraction touristique.
Sur le cap Spartel, à 110 m d’altitude, se trouve un phare, qui commença à fonctionner le 15 octobre 1864. Sa construction fut ordonnée par le sultan Mohammed IV ben Abderrahman, à la demande des représentants consulaires des puissances européennes alarmées par les nombreux naufrages qui se produisaient au large du cap. La lumière du phare est visible à 30 milles marins (55,6 km).
Au large du cap Spartel se trouve le banc Spartel, un haut-fond immergé, dont certains ont voulu faire l’île légendaire de l’Atlantide.
Le phare de Cap Spartel (ras Spartel, en arabe) fait partie du patrimoine de Tanger et des côtes Nord du Maroc.
Pour l’anecdote, «plusieurs avancées techniques ont marqué l’histoire de l’édifice, qui a commencé avec la mise en service d’un appareil optique d’une puissance de 20.000 bougies décimales pour arriver à un système lenticulaire d’une grande puissance, installé en 1931. Un système sonore, utile en temps de brume, a été mis en place en 1933 et, en 1937, un radiophare a été ajouté pour permettre aux navires de déterminer leur position».
Par ailleurs, l’inauguration de cette magnifique structure a coïncidé avec la signature d’une convention entre le Maroc et dix pays occidentaux ; à savoir l’Autriche, la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Hollande, le Portugal, l’Espagne, la Suède et les Etats-Unis. Selon les termes de cette convention, ces pays s’engageaient à prendre en charge « tous les frais de la direction et de l’entretien du phare étant donné que le Royaume ne possédait pas de flotte commerciale à l’époque».
Le phare de Cap Spartel a bonne réputation auprès des Tangérois mais aussi des tour-opérateurs et guides de voyage. Ces derniers vantent la beauté et le charme d’une structure dont les environs offrent une magnifique vue sur la côte.
En effet, souligne l’un d’eux, «la zone autour de Cap Spartel est populaire pour l’observation des oiseaux, en particulier avec les migrations vers l’Europe».
Signalons qu’à l’occasion des 150 ans de cette structure, la ville abrite plusieurs activités artistiques et culturelles.
Organisées depuis le 16 octobre jusqu’au 15 novembre prochain, elles visent à mettre en exergue l’importance de cette structure.
Visite du phare du Cap Spartel >