A la librairie » les Insolites » :
Rencontre avec Jean Pierre LOUBAT : « J’aurais aimé être architecte … »
Photographe depuis l’âge de 18 ans, passionné d’architectures, de ses géométries et lignes de fuite, Jean Pierre Loubat trouve à Tanger des trésors inépuisables.
C’est l’esprit des lieux qu’il choisit d’invoquer dans ses images et qui va murmurer les mystères et les beautés d’une cité à la fois mythique, cosmopolite et en pleine mutation.
C’est le silence et le vide qui vont créer une intemporalité.
Il y a en effet peu de personnages ou de signes de vie dans les photos de Jean Pierre Loubat.
Comme l’écrit Georges Didi Huberman : « Les choses de l’Art commencent souvent au rebours des choses de la vie » (Georges Didi Huberman )
Les créneaux des murs blancs ourlent des ciels de plomb, le dédale des rues invitent à se perdre, les passages de l’ombre à la lumière éblouissent, les démolitions font des constructions….
Cette exploration, commencée à Tanger depuis presque trois ans, en découvrant sur les terrasses du Dar Nour où il résidait la splendeur de la vue sur la mer, la ville et l’arc de la baie brillant de mille feux la nuit, lui a été étrangement révélée davantage à son retour en France quand il a regardé ses tirages.
Et il revient depuis régulièrement, hanté par les énigmes et séduit par les dérives dans une ville qui ne s’offre pas facilement, secrète et fière.
Artiste provençal, Nimois plus exactement, admirateur de Delacroix et Matisse, il ne cherche pas la flamboyance des couleurs et choisit les contrastes du noir et blanc.
Rêves de Loubat dans une ville d’aventures sur les traces d’une « Beat Génération » qui l’interpelle toujours, particulièrement Kerouac.
Rêves d’un bâtisseur, d’un passeur du murmure des murs, d’un gardien du secret des portes refermées.
Rêves et visions mêlées de poésies urbaines et de la fulgurance de la lumière.
Son regard n’a pas d’impasse :
il décèle les signes d’un passé contemporain
il fixe des vertiges soudains
il écarte le temps un moment comme on dévoile un regard.
« A la ville actuelle, que tu avais traversée, tu préférais la ville passée que t’avait montrée le panorama du musée des Beaux-Arts, ou la ville future que construisait ton esprit d’après ce que tes yeux lui donnaient à voir. » disait Edouard Levé.
Aïch Bengio
Jean Pierre Loubat se consacre par ailleurs à la réalisation de portraits d’artistes, Clergue, Combas, Alechinsky, Claude Viallat, Soulages et bien d’autres… Et il a monté une maison d’édition de livres d’artistes (« Editions YFIP »).
Ainsi on peut trouver parallèlement à l’exposition, le joli livre « Traceur de Lumières » co-réalisé avec Stéphanie Gaou-Bernard.
je ne sais pas ce qu’il aurait fait comme architecte, mais comme photographe, il est vraiment top Monsieur Loubat! bravo à Tanger expérience pour cette belle découverte
je ne sais pas ce qu’il aurait fait comme architecte, mais comme photographe, il est vraiment top Monsieur Loubat! bravo à Tanger expérience pour cette belle découverte