La Galerie Lawrence-Arnott à Marrakech a déroulé son tapis rouge pour le vernissage de l’exposition des tout derniers tableaux de Carla Quejeta Roca, le 28 Avril dernier. Son travail que nous suivons tous ici avec complicité et passion, s’affirme de plus en plus. Splendide avancée d’une plasticienne qui s’engage dans un chemin très personnel et l’audace des voyages. Petits, moyens et très grands formats ont séduits les Marrakchis venus nombreux à la rencontre de cette artiste espagnole vivant à Tanger depuis deux ans.
Une expo vertigineuse, claquante de couleurs et du mouvement des voiles, des cassures du temps… déconstruction et reconstruction de la mémoire incrustée dans le bois, la pierre, les étoffes aux rayures encore vives. Les tonalités sont fortes, patines brèves rehaussées de touches vigoureuses. Le bleu peut être violent et le rouge tout doux…Carla mène à grand train sa capture de nouveaux espaces. Son expo parle de l’orient, des passages du vent, du dédale des ruelles dans les médinas de Fès, Tanger ou Marrakech, qui invite au voyage l’étranger-spectateur, le laisse peupler ces lieux que Carla souhaite volontairement ouverts aux dérives de chacun. Eblouissement du soleil, capture de l’ombre, déchirures, les espaces de Carla sont offerts comme une promesse de frémissements invisibles où tangue l’imprévisible. Elle cherche la couleur qui impose son rythme, elle se laisse emporter tout en maitrisant parfaitement sa vision. Ses œuvres expriment à la fois le passé et la modernité de ce pays qu’elle aime, le Maroc, avec ses lumières qui dansent vers un infini d’azur. Un tourbillon de labyrinthes qui force le regard à aller toujours plus loin ! Ses amis Tangérois et Madrilènes étaient au rendez vous pour fêter l’événement.
Ce fût une bien belle soirée.
Aïch Bengio
Voir le travail de Carla Querejeta Roca: http://www.carlaquerejetaroca.com/Carla_Querejeta_Roca/Welcome.html