Isabelle Mérose-Kienast s’en est allée le 2 novembre. Discrète, elle signait Isabelle MK les beaux textes qu’elle écrivait pour la Gallery Kent. Il y a quelques années, j’ai fait la connaissance d’Isabelle et de Rolf, son mari, lors d’un dîner chez des amis communs à Tanger et nous avons tout de suite sympathisé. C’était une personne délicate, sensible, à l’écoute, cultivée et ayant un goût prononcé pour les beaux arts.
J’étais admiratif des textes qu’elle écrivait pour les expositions de la Gallery Kent, fondée par Aziza Laraki dont elle fut une grande amie. Un jour, je lui ai demandé si elle voudrait bien écrire dans tanger-experience des choses sur Tanger. Elle a accepté gentiment. Nos échanges étaient toujours agréables, courtois, intéressants et très en phase avec notre attachement pour la Cité du Détroit dont elle est tombée sous le charme.
Son départ m’attriste beaucoup ainsi que tous ses amis tangérois. Elle va manquer à Tanger et je voudrais lui rendre hommage en publiant tout simplement le beau texte d’Aziza Laraki qui parle de sa grande amie Isabelle.
Nos très sincères condoléances à son mari Rolf et à tous ses proches. Reposez en paix chère Isabelle MK.
Paul Brichet
« C’est avec une immense tristesse que la direction et l’équipe de Gallery Kent ont appris la disparition, hier, de notre grande amie Isabelle Mérose-Kienast.
Rédactrice et chroniqueuse de la galerie à laquelle elle fut associée dès les premières heures du projet, elle a prêté sa plume à tous nos événements avec une rare acuité pour ce qu’il fallait en transmettre ; elle nous a aussi été de précieux conseils et il nous paraît maintenant évident que Gallery Kent ne serait pas ce qu’elle est devenue sans ses suggestions et ses recommandations.
Isabelle fut aussi une grande amoureuse de Tanger, où dès son installation elle s’est sentie chez elle et où, tout aussi spontanément, elle fut adoptée par la ville qui aime tant ces femmes de caractère dont elle faisait partie : elle nous laissera un Abécédaire amoureux de Tanger dans lequel elle a su dévoiler les arcanes de ce qui fait le charme et l’esprit de la ville du détroit.
Mais au-delà de tout cela, elle fut surtout et avant tout une chaleureuse amie, à la bienveillance permanente, d’une disponibilité et d’un investissement uniques, d’une générosité sans égal, dont l’esprit était si français et si féminin.
Nous ne comblerons jamais son absence et nous demeurerons inconsolables. Plus que jamais nous avons pour elle cette pensée qui nous ouvre les portes d’un autre monde possible : nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons. »
Aziza Laraki