« L’étincelle », le point sur les révolutions arabes

Dans la foulée de « Par le Feu », Tahar Ben Jelloun publie à chaud un essai « L’étincelle »

Publié simultanément en France, en Italie et en Allemagne, Tahar Ben Jelloun livre à chaud son analyse de ce mouvement de révolte qui traverse depuis novembre 2010 le monde Arabe, et qui depuis ne cesse de se propager.
C’est « un immense mur de Berlin qui tombe » écrit-il, un moment historique, car il est maintenant acquis que plus rien, dans la région, ne sera comme avant. On ne reverra en effet pas de si tôt autour de la méditerranée des dictateurs à la longévité de Moubarak et Ben Ali, tant cette forme d’exercice du pouvoir a perdu toute légitimité au yeux des populations arabes. Des millions de manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer dignité et égalité, et aucun régime n’a réussi à les empêcher, aussi verrouillé soit-il.
Même le soutien hypocrite et intéressé des pays occidentaux, qui redoutaient tant l’islamisme et voulaient se ménager de bonnes opportunités commerciales, n’est plus d’actualité. Pourtant bien peu de gens ont vu venir ce vent de révolte qui semble maintenant irréversible. Pour nous l’expliquer, Tahar Ben Jelloun nous projette habilement « dans la peau » de Moubarak puis « dans la peau » de Ben Ali, acculés à la fuite, puis « dans la peau » de ces hommes ordinaires, tel Mohamed Bouazizi qui s’immola par le feu en Tunisie, et quelques autres en Egypte, en Lybie, en Algérie, qui furent les étincelles qui enflammèrent cette révolution.
Mais, se refusant à considérer ces révolutions comme un seul et même phénomène, global et uniforme, Tahar Ben Jelloun, dans la deuxième partie de son essai, examine au cas par cas la situation des pays arabes touchés par la contestation : Tunisie, Egypte, Algérie, Yemen, Maroc, Lybie, Syrie, et évalue les chances de réussite de ces mouvements en tenant compte de leurs spécificité et de l’histoire de ces pays.
L’occasion pour lui de souligner et saluer le rôle nouveau et décisif de la jeunesse arabe dans ces révoltes immensément courageuses.

Un essai clairvoyant et instructif sur ces événements à l’actualité brûlante, par un écrivain franco-marocain parmi les plus informés et attentifs au sujet.

Intéressant aussi pour imaginer l’avenir de ces mouvements encore loin d’aboutir et qu’il faut soutenir par la pensée et l’action.

Pour nous, européens, agir c’est d’abord comprendre, bien comprendre le contexte et les enjeux, c’est encourager et soutenir en communiquant.

Gallimard – 11 €

Tahar Ben Jelloun

Certains me disent pourquoi tant de choses sur Ben Jelloun ?

C’est très simple, parce que « Tanger-experience » c’est Tanger et que Tahar Ben Jelloun est une personne crédible, de qualité, Marocain et vit à Tanger de surcroit…

Tahar Ben Je lloun est né en 1944 à Fès au Maroc. Ecrivain, journaliste et poète, il a obtenu le prix Goncourt en 1987 pour La nuit sacrée, et est membre de l’académie Goncourt. Il a publié récemment chez Gallimard Jean Genet, menteur sublime. Il est aussi l’auteur de deux petits essais best sellers : Le racisme expliqué à ma fille, et de L’islam expliqué aux enfants.

Paul Brichet

6 Responses to "« L’étincelle », le point sur les révolutions arabes"

  1. framboise paree  25 juillet 2011 at 23 h 20 min

    pourquoi tant de choses sur lui?
    parce que manifestement le lire devient indispensable pour comprendre un monde qui change plus vite que note capacité à faire évoluer nos à priori.

    Répondre
  2. framboise paree  25 juillet 2011 at 23 h 20 min

    pourquoi tant de choses sur lui?
    parce que manifestement le lire devient indispensable pour comprendre un monde qui change plus vite que note capacité à faire évoluer nos à priori.

    Répondre
  3. balthazar  26 juillet 2011 at 9 h 45 min

    peut être aussi parce que l’avenir du monde se dessine et que M. Benjelloun l’a bien senti…

    Répondre
    • admin  26 juillet 2011 at 12 h 07 min

      Merci de votre commentaire positif et encourageant..

      Répondre
  4. balthazar  26 juillet 2011 at 9 h 45 min

    peut être aussi parce que l’avenir du monde se dessine et que M. Benjelloun l’a bien senti…

    Répondre
    • admin  26 juillet 2011 at 12 h 07 min

      Merci de votre commentaire positif et encourageant..

      Répondre

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