Julien Solé présente à la galerie Conil ses derniers travaux réalisés lors de plusieurs séjours à Tanger en 2018 et en 2019. On découvrira aussi quelques scènes de cafés d’Alexandrie, en Egypte.
L’artiste a choisi le dessin et Marseille comme port d’attache à la fin de ses études d’ingénieur (Polytechnique, Eaux et Forêts).
Aujourd’hui les activités de cet homme de 45 ans oscillent entre sa famille, le paysagisme, la peinture et les voyages lors desquels il ramène des oeuvres créées in situ.
Depuis, il revisite l’orientalisme et sillonne les bords de la Méditerranée pour dessiner les visages, les postures, les villes et leurs accumulations.
Selon les circonstances il remplace les carnets et les feuilles par des supports moins conventionnels – pages de livres qu’il redessine et qu’il assemble pour composer de grandes fresques, rouleaux dessinés…
Dès samedi le public pourra découvrir à la Galerie Conil du petit Socco une vingtaine d’oeuvre de Julien Solé principalement réalisées à Tanger et en plein air.
Souvenir de Tanger par Julien Solé…
Il y a douze ans je repartais en bateau pour Sète avec dans une caisse, en plus de mes tableaux
une peinture de quelqu’un d’autre, la seule que j’ai jamais achetée. Le peintre s’appelait Abd El Chafi
Je l’avais rencontré il y a douze ans dans un café. Et l’un l’autre on s’était fait le portrait. Il était malade les mains noueuses, les joues creusées, buvant, fumant …
Il avait, comme les autres, brulé sa vie à Tanger
Abd El Chafi ne peignait plus que la nuit à la bougie
« Ton peintre est mort en 2006 quelques semaines après ton départ » m’a dit l’antiquaire
Pourtant pendant toutes ces années je l’ai imaginé bien vivant, repeignant ces scènes qu’il vendait pour rien aux touristes espagnols qui, en partant, descendent vers le port.
Vernissage samedi 2 novembre à partir de 15h30 en présence de l’artiste.