La 3e édition de l’événement « Parcours des arts de Tanger » se tient, du 1er au 31 octobre, à l’initiative de l’Institut français de Tanger, en partenariat avec des institutions culturelles et des galeries d’art.
Cette manifestation s’est ouverte, vendredi soir, par une exposition collective à la Galerie d’Art contemporain Mohamed Drissi, qui s’est déroulée en présence notamment de responsables de l’Institut français et de la direction régionale de la Culture, des propriétaires des galeries d’art, d’artistes participants, et d’acteurs culturels et artistiques.
Cet événement confirme une volonté partagée par tous les acteurs culturels locaux, de créer, animer et partager un espace commun, qui fédère les lieux d’exposition et valorise les arts visuels.
Le « Parcours des arts de Tanger » est ainsi l’occasion de proposer au public une déambulation dans les douze espaces culturels et artistiques de Tanger, à la rencontre de l’art contemporain, qui présente l’artiste comme penseur, chercheur et acteur social.
Peinture, photographie, sculpture et arts numériques ponctuent ce parcours, qui connait la participation, un mois durant, de 18 artistes dans 12 espaces, avec pour démarche la démocratisation culturelle et la redécouverte de la ville de Tanger, et ce lors de cet évènement fédérateur qui propose une programmation culturelle coordonnée et mutualisée, afin d’être une vitrine culturelle lumineuse pour cette ville ouverte et internationale, de rencontre et de partage.
Selon les organisateurs, cet évènement témoigne de l’implication et de l’investissement des acteurs du territoire pour la culture dans toutes ses dimensions, notant qu’il est aussi la preuve d’une vivacité particulière qui fait vivre notre ville au quotidien par le prisme de la Culture, puisque cette initiative est issue d’une concertation des acteurs tangérois, tous impliqués dans la promotion de la culture et des arts.
L’événement propose des approches protéiformes. Si certains artistes posent leur regard sur différentes facettes du Royaume (histoire ancienne, ruelle, médina, portrait), d’autres préfèrent porter un message engagé, environnementaliste, universaliste ou privilégient une approche plus intimiste et humaniste (souvenir d’enfance, mémoire, corps).
Il s’agit d’un parcours accessible aux amateurs d’arts visuels, qui sillonne les rues de Tanger, de galerie en galerie, permettant de mieux appréhender l’histoire de la ville, d’en mesurer son identité et de comprendre l’inspiration de certains artistes participants à l’événement.
S’exprimant à cette occasion, le directeur de l’Institut français de Tanger-Tétouan, Olivier Galan, a souligné qu’il s’agit de la troisième édition de cet événement, après celles de 2018 et 2019, notant que la philosophie du parcours n’a pas changé, dans la mesure où elle consiste à créer une synergie entre les acteurs de la scène culturelle, afin de soutenir les arts et valoriser le patrimoine de Tanger.
« Le parcours des arts propose de découvrir cette richesse culturelle, à travers les œuvres de peintres, sculpteurs et photographes, et offre une immersion dans les rues de Tanger et ses personnalités célèbres, bien que certains participants ont préféré porter des messages cosmiques ou simplement relater leurs expériences », a-t-il précisé, ajoutant « une ville économique sans culture sera certainement pauvre ».
Pour sa part, le directeur régional de la Culture, Kamal Ben Laymoun, a indiqué que cette exposition incarne l’esprit d’ouverture de Tanger, une ville de rencontre et d’action commune, notant que les perspectives d’action culturelle dans la ville sont prometteuses, grâce à l’engagement et au dévouement des acteurs culturels, notamment à la lumière des projets structurants engagés.
Les expositions organisées dans le cadre de cet événement sont: « A la découverte du parcours » à la Galerie d’Art contemporain Mohamed Drissi, les œuvres d’Ernest Pignon-Ernest à la Galerie Delacroix, « Tanger, portrait inachevé » de Consuelo Hernández, à la Galerie de l’Institut Cervantes, « Entre deux fils » de Nafie Ben Krich et Sabrine Lahrech, à la Galerie Dar D’art, « Tanger » de Zoubair Hallal à la Medina Art Gallery, et « Mémoire » de Said Messari à la Gallerie Kent.
A cela s’ajoutent les expositions « Back to beat in Tangier » de Abdellah Khairouni, à la Librairie/Galerie les insolites, « Le Maroc par la photo ancienne » de Jacques Belin, à la Galerie Artingis, « Renaissance : Hymne à la Médina » de Fatima Gharbaoui, à la Légation Américaine, « La souffrance du corps » de El Hadi Fekrouni, à la Galerie Conil (rue du Palmier, « Les masques d’Abdelghani Bouzian » de Abdelghani Bouzian, à la Galerie Conil (rue des Almohades), et des « Ateliers de création » à la Galerie Le 49.
Investir les espaces publics et culturels, créer des synergies conjointes acteurs publics et privés, faire découvrir la ville autrement, créer du plaisir et innover, telles ont été les motivations des participants à la mise en œuvre de cette initiative.