Tanjazz, 22 au 26 septembre 2010. Mercredi, début en douceur. Jeudi un peu de pluie trouble-fête, mais en revanche belle affluence vendredi aussi bien pour applaudir Monty Alexander (grande scène), pianiste réputé d’origine jamaïcaine, une pointure… que pour déambuler dans le Palais au gré d’une programmation éclectique de haute qualité, en des points différents: Tanjazz Club, Tanjazz café, Tanjazz Lounge et flâner entre deux concerts pour se restaurer ou boire un verre (Relais de Paris, divers Bars, Tangerinn’scream, Akesbi traiteur). Nuit douce, chaude, sous l’oeil d’une lune bien ronde, bienveillante …
Le Palais Moulay Hafid est un lieu enchanteur, magique !! Ouvert à toutes les résonances, il favorise l’accord de l’Orient et l’Occident à l’heure du Jazz sous toutes ses formes. Métissage absolu ! Et Il donne un ton rare, exceptionnel à ce Festival Tangérois. Les musiciens ne tarissent pas d’éloges et racontent volontiers leur plaisir à y participer…
Portrait d’un homme Heureux ! Max Michel, saxophoniste et Garde Forestier,
Fondateur du groupe « Superswing Octet », nouveau venu dans Tanjazz. Enthousiaste, il me dit avec sa jovialité et belle faconde du Sud (Montpellier) l’intense plaisir qu’il ressent d’être là, de découvrir l’accueil chaleureux des Tangérois, les rencontres et la complicité de tous les musiciens, leurs échanges… « une communion même » insiste t-il. Son band composé de sept excellents musiciens et de la belle Jessica Martin Marescot, chanteuse qui balance bien et invite à la danse de sa voix chaude, souple et nuancée solidement accompagnée par les 7 gaillards … Superswing Octet reprend les grands standard américains des années 40 ( Count Basie, Duke Ellington etc.) mais, précise Max, » en soignant énormément les arrangements avec Claude Gousset par exemple. »
Ils souhaitent encourager le public à danser… effectivement ça swingue !!!!! même si les danseurs sont encore timides…
Une pause sur le rebord du bassin. Odeurs gourmandes, odeurs de jasmin, du vin couleur de rubis…l’orient est là…l’arc des portes s’illumine d’un bleu électrique, le va et vient s’intensifie de salons en salons, de bars en bars…
Au café du Tanjazz Cisco HERZHAFT, invite au voyage à la slide guitar, blues et folk songs endiablés ou « low down »…Belle énergie communicative…
Swing Manouche ailleurs… et d’autres groupes Al Copley, Coktail Four, Dallas Quartet, avant, après….
Puis pour finir la soirée, Le Lounge, à l’étage….
Dans ce grand salon mauresque, pénombre et coussins accueillants, un flash : « LE SALON DE MUSIQUE » ce film mythique de Satyajit Ray…
Belles vibrations immédiates avec Le Duc’s house Quartet de Jean Michel Proust (orchestre du Duc des Lombards ) qui flirte avec les répertoires de Paul Desmond, Chet Baker, Sonny Rollins etc. West Coast oblige ! Fougue et ferveur, chorus impeccables, élégance et nostalgie orchestrés de main de maître par Jean Michel Proust au saxo (baryton et ténor) entouré de ses complices : Hugo Lippi (g ), Cédric Caillaud (b) et François Laudet (drums )… Merveilleux groupe ! Un régal !
Et ce soir là, en prime exceptionnelle, le boeuf de Monty Alexander venu les écouter et plus tard celui de Daniel Huck, habitué du festival dés sa création .
Le public était ravi… L’ambiance chaleureuse du Tanjazz était à son comble, au clair de la lune !!!
Quelle belle aventure !
Aïch
tout bien, tout fait regretter l’absence, merci…
tout bien, tout fait regretter l’absence, merci…