De nouvelles connexions aériennes sont prévues pour Tanger. Un Tanger-Montpellier hebdomadaire dès juillet et deux fréquences supplémentaires sur Paris pour compenser le retrait de la RAM. Une bonne nouvelle pour Tanger et sa région mais cela reste très insuffisant pour soutenir le nouveau rayonnement économique et touristique de la ville du Détroit…
La nature a horreur du vide. Le cas du transport aérien à Tanger en est une illustration parfaite. Profitant du désistement partiel de la Royal Air Maroc de sa base ‘Tanger’, plusieurs autres compagnies aériennes ont profité de l’occasion pour programmer de nouveaux vols sur cette destination.
La dernière en date est Air Arabia (http://www.airarabia.com/fr) qui a annoncé un vol hebdomadaire devant relier Tanger à Montpellier et ce à partir de juillet prochain. Ce vol, programmé tous les samedis devrait ravir les MRE proches de cette partie de l’Hexagone en leur permettant une connexion directe avec Tanger sans avoir à passer par les aéroports bondés de la région parisienne.
Un peu plus tôt, Vueling (http://www.vueling.com/fr) annonçait la mise en place d’une connexion aérienne entre Tanger et Paris Orly. Deux vols par semaine devront dès le 19 juillet connecter la capitale du Détroit à la ville des Lumières. Vueling fera concurrence sur ce créneau à la RAM qui a conservé un vol sur Paris. Malgré tout, ces nouvelles lignes ne permettent pas de compenser les pertes en connexion subies par la ville, qui se voit déjà comme la métropole de référence de tout le bassin méditerranéen. Pour les industriels, Tanger est actuellement sur une tendance haussière tant sur le plan industriel que touristique et réduire ses connexions aériennes c’est diminuer son attractivité.
Entre les lignes annulées en novembre par la RAM figurent celles de Londres et d’Amsterdam, ainsi que celle reliant Tanger à Barcelone, une décision qui n’a pas encore été digérée par les opérateurs touristiques et économiques de la ville.
Pour le cas de Madrid, d’autres compagnies comme Ryanair et Iberia continuent de connecter la capitale du Détroit avec un vol quotidien chacune, mais cela reste insuffisant, crient les opérateurs économiques. Pour d’autres connexions, comme pour Londres, aucune alternative n’est possible.
La RAM se défendait à l’époque en avançant l’argument économique, les lignes annulées n’étant pas rentables, elles entrainaient une saignée de plusieurs millions de dirhams par mois. Le transporteur national avait même assuré qu’elles pourraient être reprogrammées en haute saison, si la demande se faisait sentir.
Ali ABJIOU