Le mythique salon de thé tangérois Madame Porte sera réaménagé en un McDonald’s, le fast-food américain qui ajoute son quatrième espace dans la capitale du détroit, après celui du centre Dawliz, de l’avenue Mohamed VI et de Marjane. Si ce projet de McDonald’s est maintenu, c’est toute une partie de l’histoire du Tanger international qui va disparaître.
Encore une autre catastrophe qui s’ajoute à bien à d’autres!
Imaginez tout ce qui risque aujourd’hui de disparaître si effectivement le café de Madame Porte n’est plus qu’un simple McDonald’s.
En effet, témoin des années glorieuses de la ville du détroit, ce café a été ouvert dans les années 1950 par la famille Porte. Dirigé par Madame Porte, il était l’un des salons de thé les plus prisés de Tanger.
Le choix du nom n’est pas fortuit, il est dû au fait qu’à l’époque, la femme du propriétaire recevait en personne les clients sur le perron du café. Cet endroit chargé d’histoire a été le rendez-vous favori de l’intelligentsia et de l’aristocratie de l’époque. Il est aujourd’hui fréquenté par toutes les couches sociales de la ville.
Madame Porte est l’un de ces lieux qui ont marqué l’histoire de Tanger. A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il est installé d’abord rue de la Statue, actuellement rue de la Liberté (là où se trouve aujourd’hui un autre salon de thé-pâtisserie réputé de la ville, La Espanola). La renommée de Porte ne fait que grandir avec ses meringues et confiseries aux recettes spéciales. Toute la ville s’y approvisionnait en pâtisserie et confiserie de toutes sortes et aucune grande famille ne pouvait se permettre de recevoir sans les gâteaux de Porte. Possédant une petite fortune. Porte a construit dans les années 50 un imposant immeuble au centre-ville; un bâtiment qui regroupe des habitations aux étages supérieurs et un vaste salon de thé au premier étage.
Quelques années plus tard, Marcel Porte meurt, laissant son fils et sa femme aux commandes jusqu’à 1970, année où cette dernière décède à son tour. A partir de là, Porte commence à perdre de sa lueur, jusqu’à 1990, année au cours de laquelle l’établissement a été fermé suite à une querelle avec le nouveau propriétaire des murs, la famille Hsissen.
Bertrand Porte, le fils, ayant accumulé de nombreuses dettes, s’est trouvé dans l’impossibilité de payer le loyer et le fonds de commerce a été vendu par voie judiciaire, pour payer les créanciers. La famille Hsissen s’en porte acquéreur (pour 6 millions de Dirhams) et fait décorer Madame Porte dans le même style que celui de ses années de faste. Les clients peuvent y avoir une sensation de voyage dans le temps, vers une époque révolue, mais qui reste vivante entre les murs d’un salon mythique. Tout cela risque aujourd’hui de disparaître si effectivement le café Porte n’est plus qu’un simple McDonald’s!
From News Tourisme
Il n’y a pas un moyen de faire pression sur MacDo? En lançant une pétition ou autre…
Ivan
Acabo de enterarme de lo que verdaderamente pasa y por muy horrible que parezca visto y entendido la situacion despues de varios anos de intentar hacer que funcione el cafe no habia mas remedio de ceder el espacio a McDonald pero con una GRAN diferencia que los beneficios van a asociaciones locales de huerfanos y eso queridos amigos es lo mejor que pueda haber ocurrido ya que Mme Porte supongo que hubiese apoyado tal iniciativa si es efectivamente para ayudar a los huerfanos de Tanger.
Ahora lo suyo es hacer presion a McDonal de matener la architectura del local como si fuese un edificio protegido por el valioso valor historico del local
Si le café porte deviendra Mc donalds, je pense que ceux ci est la décision du propriétaire actuelle. Ce dernièr est en plein droit de faire de ce lieu ce qu il lui paraît le plus favorable financièrement.
La vie continue. ..
Triste nouvelle.
Que des intérêts privés priment sur l’intérêt général est révélateur de la mentalité matérialiste et à petite vue qui s’est répandue dans cette ville.
Tout le patrimoine architectural qui fait l’histoire et donc l’identité spécifique de Tanger est détruit minutieusement.
Ainsi de son patrimoine naturel.
Le tout est de faire de l’argent vite, la fin justifiant les (mauvais) moyens.
L’argent est le nouveau Dieu.
Tanger, jadis charmante et élégante, a ainsi été défigurée et n’est plus qu’une coquille vide bling bling.
Ici on transforme de l’or en métal: tout ce qui attirait le tourisme est anéanti.
On en fait une ville quelconque, impersonnelle, bruyante et laide.
Qui viendra dans une telle ville?
Qui y investira?
Des incultes bling bling sans identité et sans personnalité?
La vie continue en effet, mais sans culture et entourée de laideur et de vulgarité.
Triste, bien triste cette inculture et cette destruction de l’identité de cette ville et de ses habitants.
Je découvre seulement la nouvelle.
Que Tanger se tourne vers le futur (en admettant que McDo soit le futur…), pourquoi pas ? Mais les lieux de son histoire récente disparaissent les uns après les autres.
Il faut le savoir : les prochaines générations en feront le reproche à ceux qui ont laissé faire, par ignorance, bêtise ou cupidité.
N’oublions pas qu’avant de transférer son commerce à la rue Goya, la famille Porte tenait sa pâtisserie à la rue Colaço, avec la poste espagnole à ses débuts et le Cinéma American au bout.